mardi 28 janvier 2020

Un wagon porte-essieux sur base R.E.E

L'art d'agrémenter nos petits plats : recette n°1:
Personnalisation d’un wagon porte-essieux sur base R.E.E.
Amis modélistes bonjour,

Après quelques mois d’absences, liés en autre à l’organisation de notre exposition de nos 40 années d’existences, j’ai décidé de créer, en ce début d’année une nouvelle rubrique.

Je ne compte pas parler Gastronomie, quoi que ! Je souhaite partager avec vous des recettes simples afin d’améliorer nos petits plats.

Avant-propos

Au hasard d’un lot, j’ai acquis deux wagons plats R.E.E. marqués M.T. affectés donc comme porte essieux. Eh bien, qu' a cela tienne…

Objectif

Autant la réalisation de R.E.E. est très aboutie, autant l’aspect plastique satiné ne l’est pas. D’où l’idée d’une « petite reprise cosmétique ».



Photo 01 (Version originale du wagon /photo source Maurienne train)



Photo 02 (Ma version après quelques petites améliorations…) 

Photo 03 (…et les deux « spécimens » mise en scène sur le réseau)

Matériel nécessaire :
  • 2 x Plat OCEM 29 de chez REE Réf. WB134
  • Essieux HORNBY (x8)
  • Un bout de chaîne
  • Un clou
  • Le reste d’un tréteau
  • Le classique matériel du modéliste.
Démontage et préparation des wagons. 

Ayant deux spécimens en ma possession, ils vont tous deux bénéficier de ce petit « lifting ». Au final, leur différence se fera sur leur teinte respective mais surtout par le nombre d’essieux transportés et les accessoires embarqués.

Au niveau préparation, celle-ci reste la même, à savoir :
  1. Démontage avant peinture
  2.  Préparation de la surface avant peinture
  3.  Mise en peinture des sabots freins et des suspensions à lame.
  4.  Le rendu du fond plat
  5.  La reprise en peinture des cales et patine de l’ensemble
  6.  La touche finale sur le fond plat

1. Démontage avant peinture

J’ai décidé de retirer les essieux déjà brunis, qui se libère par un simple écartement des « fausses » boites à roulement. Ceci permettra la reprise en peinture des sabots de frein et des suspensions à lame en toute sérénité.



Photo 04 (Après démontage des essieux, on peut apprécier …) 



Photo 05 (…les détails et surtout …) 



Photo 06 (…leur accessibilité pour les traiter en peinture) 



2. Préparation avant peinture



Photo 07 (Aspect du fond du wagon, version « sortie de boite ») 


Comme énoncé plus haut, le bâti est réalisé sur la base d’un plastique trop……plastique à mon goût.

Afin de rattraper cet aspect, j’ai commencé par dépolir le fond et les bords intérieurs, à l’aide d’un stylo à mine en fibre de verre. Pour ceux qui me connaissent, vous savez que cette opération permet d’obtenir une meilleure tenue de la peinture à l’application et une surface plus perméable à la terre à décor.



Photo 08 (Aspect après traitement au stylo à mine en fibre de verre) 


Je n’ai évidemment pas retenu cette technique trop agressive, sur les bords extérieurs du wagon, couverts de typographies et autres immatriculations. Un simple travail à la terre à décor, après un bon dégraissage suffira. 

De tout façon, que ce soit peinture ou terre à décor « même combat », le support doit être propre. Donc brosse à dent combiné à du produit vaisselle et séchage. Je tiens à souligner la qualité des marquages qui n’ont absolument pas « bougés » lors de cette opération. Je pense que R.E.E. recouvre ses wagons d’un voile de verni. 


3. Mise en peinture des sabots freins et des suspensions à lame.

A part les essieux, les seules mécaniques visibles sont les freins, la suspension à lame et les boites à roulement.

La couleur que j’ai retenue est du Humbrol N°178 « British Scarlet ». La mise en peinture n’est pas une difficulté en soit, mais demande d’être précis.

Une fois les deux couches appliquées, la couleur vous semblera un peu vive, voir criarde. Mais, après un brossage à la terre à décor, la peinture devient mate tout en gardant le contraste recherché, entre les différents organes traités et les deux essieux brunis.



Photo 09 (Détail du contraste entre les sabots de frein, les suspensions, les boites à roulement et les essieux brunis…


Photo 10 (…après passage en peinture et la finition à la terre à décor) 


Le rendu des boites à roulement.

Elles seront travaillées en finale avec la partie extérieure du wagon.


4. Le rendu du fond plat

Il est constitué de quelques cales et surtout d’un plancher. Mes recherches sur sa couleur, vont du blanc gris cérusé, en passant par des marrons foncés presque chocolat, marron plus clair avec de larges taches noires, via des nuances de rouge brique.

Arbitrairement, j’ai donc décidé qu’une teinte bois clair tâchée de graisse ferait parfaitement l’affaire.

Quant aux cales, je leur ai choisi des teintes plus claires afin de les discerner par rapport au fond plat plus patinées par temps.

Comme indiqué au chapitre « 2 Préparation avant peinture », la surface est prête à recevoir sa mise en couleur. Ce seront deux fines couches qui seront appliquées, évitant ainsi de « noyer » la belle gravure de fond réalisé par R.E.E.




Photo 11 (La première couche légère pour éviter de « masquer » la gravure) 



5. La reprise en peinture des cales et patine de l’ensemble 

Une fois les deux couches de fond terminées, il reste l’ensemble les cales à reprendre. Attention, utiliser un pinceau fin mais surtout essoré. Les cales ayant une hauteur ridicule à cette échelle, il serait dommage qu’elles disparaissent « noyées » sous une « larme » de peinture. 

Une fois la peinture bien sèche, je passe la terre à décor sur l’ensemble de la surface des deux wagons, ainsi que les bords extérieurs et les boites à roulement qui n’ont bénéficié que d’un simple dégraissage.



Photo 12 (Une fois reprise en peinture, les cales sont patinées à la terre à décors)



Photo 13 (Cette prise de vue permet d’apprécier les premières étapes du « lifting »)



6. La touche finale sur le fond plat

Transportant des essieux, le plateau subi les affres d’une mécanique lourde et généreusement graissée. Il fallait en retrouver trace sur le fond du plateau.

Pour y parvenir j’utilise le principe de la capillarité ; « QUEZACO » !? Sans connaître forcément le terme scientifique, vous en connaissez le phénomène physique.

Lorsque vous trempez juste l’extrémité d’un sucre dans du café, vous constatez que ce dernier remonte dans le sucre au-delà de son propre niveau. C’est cette propriété que je vais exploiter.

Dans notre cas, le « sucre » c’est le plateau à la fois gravé en creux, peint et surtout couvert de terre à décor.

Quant au « café », j’ai deux recettes :

  • La première est un lavis à base d’eau et de peinture noire. Une fois sèche « la trace » donne une auréole mate sans contour bien distingue.
  • Dans la deuxième recette, je remplace l’eau par un solvant « gras » ; du White Spirit ou du diluant à maquette. Une fois sèche, la trace apparaît dans un ton plus satiné et légèrement gras. Personnellement, j’utilise le récipient de nettoyage de mes pinceaux. Autant vous dire que le mélange est vraiment indescriptible mais le rendu très convaincant.
Pour les deux recettes, la technique d’application reste la même. J’utilise un pinceau, pour y générer une goutte sur son extrémité.

Je la dépose délicatement sur la surface. A son contact, la goutte disparait comme absorbé par celle-ci et les conséquences ne se font pas attendre. De magnifiques auréoles ornées de tâches s’étalent tout en suivant la trame de la gravure réalisée par R.E.E.

Il ne vous reste plus qu’à alterner les deux « recettes » selon votre « goût ». Le but étant de mixer les aspects gras et mats.



Photo 14 (Le « avant » « après » permet…)


Photo 15 (…d’apprécier le travail de patine réalisée)


Préparation du chargement ; les essieux.


Photo 16 (Cette vue met en évidence
 la forme cylindre des extrémités ainsi
que l’aspect rouillé recherché)
J’ai eu l’opportunité de récupérer sur un wagon porte essieux HORNBY 8 essieux de son chargement.

Pourquoi ce choix ?

Ils ont, comme les vrais, l’avantage d’être cylindriques à leurs deux extrémités. Ce qui les différencie de celles coniques de nos trains miniatures répondant à un système de roulement ramené à sa plus simple expression.


Vue leur âge canonique, ce ne fût pas du luxe de les reconditionner.

J’ai gratté les jointures de moulage, ainsi que l’ergot du point d’injection du plastique. Puis, j’ai entièrement dépolir la surface à l’aide d’un stylo à mine en fibre de verre. Après un dégraissage à la brosse à dent et eau savonneuse, la surface est prête à recevoir sa mise en couleur.


J’ai opté pour des essieux ayant été stockés longtemps à proximité de machine à vapeur. Ceci me permet de justifier l’aspect noir et très encrassés de mon chargement. Les essieux étant en plastique noir, ils m’offraient une bonne base pour les « tremper » directement dans la terre à décors… noire. 

Puis j’ai légèrement nettoyé les extrémités des essieux, afin de les peindre d’un rouge rouille. Une fois sec, j’ai simplement « trempé » chaque extrémité dans de la terre de sienne.

Mise en place du chargement.

Après quelques essais à blanc, j’ai validé leur position à la colle cyanoacrylate. La répartition reste naturellement à la discrétion de chacun. Personnellement je ne suis pas un inconditionnel de la symétrie et je ne souhaitais pas des chargements identiques pour mes deux spécimens.


Photo 17 (Cette mise en situation montre la répartition retenue pour chacun « des petits plats »)

Construction et mise en place des accessoires.

L’idée est d’accompagner le chargement principal de quelques accessoires. Vous savez ! Ces accessoires souvent nécessaires mais parfois oubliés, qui légitiment par leur simple présence un réalisme plus vrai que nature.

D’où le choix :
  • D’une chaîne
  • D’une barre à mine
  • D’un tréteau

La chaîne
Photo 18 (Le résultat obtenu après
avoir trempé la chaîne dans
la terre à décors reste assez bluffant)

Je l’ai simplement « chinée » dans mes boites à surplus. Je la soupçonne de provenir d’une grue de quai JOUEF.

Sa présence n’est pas seulement un simple effet visuel. Sa légitimité en tant qu’outil de levage n’est pas à prouver.

Ce type d’outillage n’est guère protégé des intempéries. Etant naturellement en acier, il fallait que j’obtienne un bel aspect rouillé. 

A l’aide d’une pince à épiler, je l’ai « trempée » dans de la terre à décor et retiré l’excédent et elle était prête à être installée sur le wagon à l’aide de quelques points de colle cyanoacrylate.







La barre à mine
Photo 19 (Une fois posé sur la chaîne,
la barre à mine semble tout à fait à sa place…)
Sa présence me semble cohérente avec ce chargement lourd, qui doit rester parfaitement manipulable et surtout bien calé.

Sa fabrication n’a posé aucun problème. Je suis parti d’un simple clou, donc j’ai sectionné la tête à l’aide d’une grosse pince coupante. Cette « décapitation » m’a « gentiment » générer une coupe biseautée et légèrement écrasée et ressemble à s'y méprendre à l’extrémité d’une vraie barre à mine. 
Je l’ai légèrement cintré pour que la ressemblance soit parfaite.

La mise en couleur est réalisée directement à la terre à décor, en prenant bien soin de laisser brillante l’extrémité de la barre qui reste la partie la plus sollicitée.

J’ai volontairement collé la barre à la fois sur le fond du wagon et la chaîne préalablement installée et collée. Ceci donne un peu de relief et surtout met en valeur les accessoires.

Le tréteau
Photo 20 (…ainsi que le reste du tréteau,
comme le montre cette autre vue,)
En fait de tréteau, il n’y en a que la moitié.

Ce qui justifie sa présence dans le wagon où l’autre moitié l’attend certainement sur un autre chantier…quoi, vous ne me croyez pas ?


Nous sommes dans le cas d’un accessoire inutilisable en l’état mais que je pouvais détourner pour raconter ma petite histoire…

Déjà peint, il ne me restait plus qu’à le coller.



Aspect général et mise en situation.

Photo 21 (Vue en bout du wagon et de son chargement avec
sa patine et le détail des essieux rouillés)
Au final, avec quelques accessoires improbables sortis de la boite à surplus : vieux essieux HORNBY, un morceau de chaîne, un clou et ½ tréteau, on peut réaliser des portes-essieux très personnel.





Photo 22 (Vue de côté permettant d’apprécier l’ensemble de la patine ainsi que « les trains » de roulement)




Photo 23 (Chargement à 3 essieux…)


Photo 24 (…et celui à 5 essieux)


Photo 25 (Mise en situation avec un locotracteur Y 7100/7400 en gare de MARCIGNY)


Photo 26 (Le même convoi en rase campagne)


En espérant que le résultat soit concluant pour vous...



A très bientôt pour la suite…





G. LAUZEILLE


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1 commentaire:

Anonyme a dit…

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