mercredi 9 novembre 2016

L’encombrant CAMION des encombrants qui désencombre… ?! 1#2 LE CAMION


Amis modélistes bonjour,

Comme une suite à l’article précédent (Le Galion), je vous propose de remodeler un autre véhicule du commerce.

Situation ; contexte du diorama
Nous sommes dans le vieux MARCIGNY, sur l’arrière-plan du réseau. Une rue dont l’axe part en diagonale et se glisse entre le panneau du fond décors et l’arrière de la vieille ville.


Photo 01 (Vue générale de la zone et perspective de la rue)



Photo 02 (Vue du dessus de la zone)

De par sa présence, L’arbre superbement abouti et réalisé par notre WEBMASTER Didier, permet de capter le regard de l’observateur vis-à-vis du fond de décors sans masquer la présence de la rue.
Mais, pour ce même observateur, sous certains angles, le fond de décors redevient visible. Je devais trouver une scène crédible en lien avec la réalisation de Didier.
La solution retenue fût d’encombrer la rue avec le camion… …des encombrants naturellement.


Photo 03 (Vue générale du diorama une fois terminé)

Matériel nécessaire :
  • Camion SKODA
  • Quelques baguettes plates en bois
  • Un caisson
  • Deux personnages
  • Accessoires que nous verrons au fur et à mesure de l’article.
  • Le classique matériel du modéliste.

LE CAMION.

Avant propos
Notre réseau correspond à l’époque III/IV, donc en pleine « guerre froide ». Le camion à ma disposition est un SKODA originaire d’un ancien pays qui s’appelait la Tchécoslovaquie. Il ne faut pas oublier qu’en ce temps-là, la Tchécoslovaquie (la Tchéquie et la Slovaquie d’aujourd’hui) était de l’autre côté du « rideau de fer ». Donc il m’était difficile de justifier la présence de ce camion sur un réseau français !!
J’ai donc pris le parti (bonjour le jeu de mot) de présenter le véhicule vue de l’arrière, ce qui m’évite une incohérence « historico-géographique », ainsi qu’un « incident diplomatique » (re-bonjour le jeu de mot) avec nos chères amis « les compteurs de rivets ».


Etat des lieux ; commentaires sur le model à disposition
Son aspect général est correct et le plastique n’est ni déformé ni décoloré. Par contre, son bleu caraïbe bien brillant « pique » un peu les yeux et mérite d’être repris.


Photo 04 (Le camion SKODA avec sa couleur tropicale en présence de quelques personnages)

Quant à la benne, elle est vraiment trop haute par rapport aux personnages qui n’ont pas vocation à devenir des joueurs de basket.


Photo 05 (Vue sous cet angle, la présence des personnages met en évidence la hauteur généreuse de la benne)

Et pour finir, je souhaitais que celui qui observe la scène, identifie spontanément la fonction du véhicule.

La transformation
Elle se fera à différent niveau : 
  • La benne et son contenu
  • La cabine
  • L’assemblage final avec les accessoires et la patine

Pour réaliser ces améliorations, un démontage s’imposait. Le travail fût facilité par le vieillissement de la colle, qui avec le temps était devenue cassante.


Photo 06 (Première étape ; démontage ou décollage de la benne)

La benne
Afin d’obtenir le résultat escompté, il fallait retravailler :
  • Sa hauteur
  • Son aspect
  • Sa couleur
  • Son chargement.

La hauteur de benne
Je devais trouver une solution pour qu’elle soit plus accessible qu’un panier de basket.
L’opération a consisté à limer les raidisseurs situés dessous et par voie de conséquence à recréer les passages de roue.


Photo 07 (Présence des raidisseurs sous la benne)



Photo 08 (La benne vue de dessous, après l’ajustage des raidisseurs)



Photo 09 (Création des passages de roues)

Le châssis a participé à l’opération en bénéficiant aussi d’un ajustage. Au final, une fois la benne remise en place, sa hauteur devient plus raisonnable.


Photo 10 (Ajustage et égalisation du châssis en hauteur)



Photo 11 (Essai à blanc de la mise en place de la benne sur le châssis avant peinture)

L’aspect de la benne
J’ai délibérément « martyrisé » au cutter et à la lime ces bords arrières. Ce mauvais traitement étant le résultat des multiples chocs générés au fil du temps, par les chargements et déchargements successifs.


Photo 12 (Les défauts générés au bord de la benne vue après peinture et traitement à la terre à décors)
Afin de contenir les déchets volumineux tout en protégeant la partie arrière de la cabine de conduite, j’ai réalisé des rehausseurs sur la benne.


Photo 13 (La baguette de départ et le rehausseur pré-coupé et plié)

Je suis parti d’un plat en bois dont l’épaisseur correspondait à celle de la bordure de la benne. Je l’ai pré-coupé pour faciliter les deux pliages à 90°. La seule précaution est de prendre correctement les mesures en tenant compte de l’épaisseur du profil au moment du pliage.
Attention, le rehausseur ne fait pas le tour complet de la benne. Le « but » n’étant pas de refaire un panier de basket.
Afin de coller mon rehausseur en bois sur le bord de la benne en plastique, j’ai utilisé de la colle bi-composante type araldite.

La reprise en peinture de la benne
Le gris d’origine n’étant pas des plus réalistes, la reprise en peinture de l’ensemble de sa surface s’imposait.
Avant peinture, je prépare toujours les surfaces de la façon suivant :

  • La première étape est l’utilisation un stylo à mine en fibre de verre. Il permet de dépolir complètement les surfaces brillantes et lisses.
  • Puis, je nettoie et dégraisse à la fois avec du liquide vaisselle et une brosse à dents.
  • Après un bon rinçage, j’essuie au papier absorbant.

Avec ce protocole, je n’ai jamais eu de mauvaise surprise sur la tenue et au résultat de ma peinture.
Je passe une première couche en « tirant » bien la peinture, ceci évite de masquer les détails. Une fois sèche, je repasse une deuxième couche, légère elle aussi, permettant en autre de peindre les « points de tenue » de la première couche.
Après séchage, je la badigeonne de terre à décors. J’enlève l’excédent en tapotant la pièce. Sur la base d’un lavis marron/noir à l’aide d’un pinceau, je dépose ce mélange sous forme de gouttes. L’effet de capillarité de la terre à décors fait le reste. Le lavis s’étale en suivant les reliefs de la benne créant ainsi des aspects d’huile et autres traces de saletés. Le résultat est du plus bel effet.


Photo 14 (Mise en peinture de la benne et travail à la terre à décors)

Création du chargement
Le hasard faisant parfois mauvais fortune bon cœur, j’ai trouvé une boite plastique en tout point comparable aux dimensions de la benne. Ce moule improvisé, va me permettre une mise en forme initiale du chargement.


Photo 15 (Le moule improvisé, le mélange et le tout maintenu incliné le temps du séchage)

Vous me direz :
  • « …Pourquoi ne pas l’avoir réalisé directement dans la benne ?... »
  • « …Tout simplement pour revoir éventuellement ma « copie » si le résultat n’était pas à la hauteur de mes espérances… »
J’ai délibérément incliné le moule afin d’obtenir cette forme finale si caractéristique. Le mélange est réalisé à partir de reste de ballast, de gravats et autres poudres de liège. Je verse le tout dans ce moule improvisé, ainsi que quelques gouttes de liquide vaisselle et de la colle blanche dilué. Puis je laisse « …mariner à température ambiante… ».
Bien que sèche, elle reste relativement souple et « démoulable ». Sa mise en place dans la benne ne pose pas de difficulté particulière mais cette étape ne reste qu’une base, un simple volume.



Photo 16 (L’ensemble démoulé et rajout d’accessoires identifiables sur ce conglomérat)

Afin de donner du relief au chargement, j’ai sélectionné quelques « encombrants » facilement identifiables par tous et ne laissant ainsi aucun doute quant à la fonctionnalité du véhicule.
  • Un tuyau d’échappement
  • Un pneu
  • Une palette
  • Un morceau de bois
  • Des tôles ondulées


Photo 17 (Autre vue sur les objets « incrustés » dans ce même conglomérat)

Chaque élément bénéficiera d’une peinture appropriée à l’aspect recherché.
Par exemple, concernant le tuyau d’échappement. Son aspect rouillé est obtenu par un fond de couleur proche recouvert avec de la terre à décors noire au endroit carbonisé, tel ses extrémités ainsi que les endroits où il est censé être percé.

Le camion
Pour obtenir l’effet recherché, il faut retravailler le châssis et la cabine de conduite. Puis accessoiriser l’ensemble, pour ne laisser planer aucun doute sur la raison de sa présence.

Son châssis
En plus d’une retouche pour abaisser la hauteur de la benne, il a aussi bénéficié d’une peinture noire couvrant le gris d’origine. Mais toujours en suivant le protocole avant peinture décrit quelques lignes plus haut.


Photo 18 (Reprise en peinture noir asphalte du châssis; mise en peinture de l’intérieur de la cabine de conduite)

La cabine de conduite
Comme explicité au début de l’article, sa couleur ne m’avait pas vraiment convaincue. Pour pouvoir travailler plus facilement, j’ai essayé de démonter la partie vitrée de la cabine mais ce fût impossible.
J’ai donc préparé sa surface avant peinture. J’ai pris mon bâton de pèlerin, mon mal en patience et un pinceau fin, pour peindre sans déborder sur les parties vitrées.
Pour le choix de la couleur, je suis parti du principe que nous sommes sur un camion de voirie. J’ai porté mon choix sur un vert kaki un peu soutenu. De toute façon ce choix est subjectif. Pour les grandes surfaces tel que le toit et les portières j’ai toujours peint d’avant en arrière avec un mouvement régulier et sans charger le pinceau. La peinture doit couvrir la surface, non pas masquer les détails.


Photo 19 (Différentes vues de la reprise…)



Photo 20 (…en peinture de la cabine…)



Photo 21 (…sous différent angles)

Les accessoires du camion
Le chargement de la benne n’est pas le seul indice sur la fonctionnalité du véhicule. Les accessoires et équipements peuvent aussi contribuer à la suggérer.
  • Mise en place d’une caisse d’outillage récupérée dans un surplus et déjà d’une très belle couleur verte légèrement pâle et usée.


Photo 22 (Récupération dans les surplus, d’une caisse et de la roue de secours)

  • Un râteau (peinture grise, manche beige)
  • Une pelle (peinture grise, manche beige aussi)


Photo 23 (Récupération aussi dans les surplus, des différents outillages encore en grappe, ce qui facilite la mise en peinture)

Puis vient enfin l’assemblage final, chaque élément prend sa place. La cabine est positionnée et collée, la benne est montée en suivant. Lorsque tout est figé, je peux accessoiriser l’arrière de la cabine, avec la roue de secours, la caisse, le râteau et la pelle.


Photo 24 (En vue arrière, la position du râteau et de la pelle)

Autant la benne peut, par son aspect, suggérer les mauvais traitements des chargements et déchargements répétés, autant je souhaitais que la cabine soit propre et épargnée. Seule la benne a bénéficié de terre à décors.


Photo 25 (Final vue de coté)



Photo 26 (En vue plongeante côté conducteur)



Photo 27 (Vue arrière à vol d’oiseau)



Photo 28 (En vue de 2/3 avant)



Photo 29 (En vue plongeante côté passagers)



En espérant que le résultat soit concluant pour vous...

A très bientôt pour la suite…

G. LAUZEILLE



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