lundi 19 février 2018

Industrie tuilière à Marcigny

Non il ne s'agit pas d'un nouveau module de décor pour le réseau de Marcigny, mais bien de la réalisation de toitures pour les tours du château!

Avec l'avancement du socle du château (voir article précédent), il est temps d'avancer sur le bâtiment lui-même.

Après la mise en peinture des maçonneries, et la reprise de teinte des murs d'enceinte, il est grand temps de s'attaquer à l'épineuse question de la couverture des toits!

La tour principale (donjon) de Rochecize, est surmontée d'un toit conique à double pente.
Joli, mais difficile à couvrir!


Dans un premier temps, nous pension dessiner les tuiles sur un développé du cône, mais si le développé est réalisable à partir de la formule géométrique de la surface d'un cône, le dessin lui, n'est pas  forcément simple, d'autant qu'il y a deux pentes différentes, donc deux cônes!


Nous avons également testé la pose en bandes horizontales, qui évidement ne fonctionne pas pour la même raison.

Dernière solution, poser les tuiles une à une comme de véritables couvreurs!

Sitôt dit, sitôt testé. On prend les dimensions des tuiles d'un modèle du commerce : la partie visible fait  3 mm x 2 mm.
Avec le recouvrement nécessaire, cela donne 3 x 4 mm.

Vite, une feuille de papier à dessin de fort grammage (160 à 180 g), quelques coups de crayons, suivis de quelques coups de cutter, et nous voici à la tête d'un premier lot de "tuiles" "made in Marcigny".


Première difficulté, la pose doit commencer par le bas, comme dans la réalité, pour permettre le recouvrement. Et bien sûr, le bord inférieur n'est pas droit!


C'est donc un peu à l’œil que les premières sont posées.

Elles sont fixées à la colle blanche cellulosique légèrement diluée et appliquée au pinceau.

La manipulation se fait à la pince à bout fin et avec un pic à cocktail pour contrôler la position.

Quelques repères d'horizontalité sont les bienvenus pour un alignement des tuiles.

Côté pose, la découpe n'est pas toujours régulière, et c'est tant mieux. 
En effet, cela permet d'insérer des pièces plus étroites ou plus larges pour respecter la couverture à joints alternés.


Commencer la pose par un côté moins visible pour ajuster la technique.


 C'est ce que j'ai fait en commençant par le côté qui jouxte la tourelle par la gauche puisque la tour sera visible dans l'autre sens.



Après quelques rangs, la technique s'améliore. La pose devient plus régulière.
Remarquer les tracés intermédiaires pour aider à l'alignement.

Un outil de contrôle

Pour faciliter une pose régulière et horizontale, je fabrique un petit outil de contrôle de niveau :

Une tige de bois (pic à brochette en bambou) est fichée dans un socle en bois.

Un autre pic est simplement insérer dans la base d'une pince crocodile adaptée pour fiche banane, les mâchoires agrippent la tige verticale à la hauteur souhaitée, la pointe indique le niveau!

Pas besoin que l'ensemble soit parfaitement d'équerre, il faut juste prendre la précaution de ne pas toucher le montage durant le contrôle : faire plutôt tourner la pièce!





Le choix de la couleur du papier n'a que peu d'importance, puisque l'ensemble sera peint.
Nous avons un peu hésité entre une couverture de tuile et d'ardoise. Vu le contexte géologique, il n'y à pas d'ardoisière dans l'environnement de Marcigny. De plus des toits rouge brique devraient bien contraster avec le vert des pins qui environnent le château et le fond de ciel bleu.

La pose des tuiles présente des intervalles. Une première couche de noir devrai permettre de révéler ces joints et donner de la profondeur à la teinte finale, celle-ci étant nuancée pour représenter les différences de cuisson, de lot et d'argile qui nécessairement donnent des couleurs spécifiques.

Une patine viendra finaliser l'ensemble, ainsi qu'un capuchon en métal imitation zinc sur le faîte et des joints d'étanchéité en plomb à la jonction du toit et de la tourelle (des capsules de bidon de lait et de la feuille d'aluminium alimentaire devraient faire l'affaire).

Avec les différents toits de tour (Donjon, tourelles du mur d'enceinte) et le toit de la tour de l'horloge, il ne faudra pas moins de 4500 ou 5000 tuiles pour couvrir l'ensemble et à raison de 2 ou trois rangs de tuiles par jour (quand la motivation est là!), ça prend du temps ! Une vraie industrie!

Nous présenterons les résultat dans quelques semaines!

Rester en ligne pour découvrir les étapes suivantes en photos.
Rendez-vous sur la page dédié à l'exposition des 40 ans : http://rail91.blogspot.fr/p/exposition-40-ans.html Visiter la chaîne de RAIL91 sur youtube : http://www. youtube.com/user/clubrail91

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