Amis modélistes bonjour,Je vous propose un retour sur MARCIGNY pour un nouveau chantier !! …Quoi ! Encore un chantier ?!!...
Mais rassurez-vous, ce nouveau chantier est bien plus modeste que celui de la mairie (voir article 2CV ; Citerne ; Les palissades).
Il est quand même composé :
- D’un contrefort
- D’une haute palissade
- D’un camion Citroën U23
- Et de quelques personnages qui donneront une certaine légitimité à ma petite mise en scène.
Photo 01 (Notre modeste chantier et ces différents composants)
LE CONTREFORT.
Avant-propos
Ce nouveau chantier est surtout un prétexte pour aborder une technique d’assemblage de profilés en bois qui sera reprise dans mes prochains articles.
Ce contrefort est un volume qui requière un assemblage en conséquence. Il n’a rien avoir avec celui retenu pour les palissades de chantier qui reste une simple construction à plat.
Sa construction
Bien que visuellement imposant, vous allez découvrir que cette structure est, somme toute, relativement simple.
Photo 02 (L’emplacement avant…)
Photo 03 (…après ma mise en scène)
Rubrique :
Bâtiments : Améliorations et Constructions.
Situation sur le réseau :
Rue piétonne donnant sur la rue principale, LOUIS ARMANT,
Photo 04 (Vue en enfilade de la rue LOUIS ARMANT)
Photo 05 (A gauche « La pharmacie », notre rue piétonne, à droite « la boulangerie »)
Matériel nécessaire :
- Profilés en bois.
- Carrés de 4 mm
- Plats de 9 x 2 mm
- 4 chargements de sacs sur palette.
- Clous.
- Le classique matériel du modéliste.
Contexte :
En fait, la zone de travail est une rue piétonne donnant sur la grande rue principale LOUIS ARMANT.
Mon souci était de répondre à la question suivante :
« Comment gérer visuellement la perspective d’une rue perpendiculaire au fond du décor, sachant que sa profondeur de champs est très limitée, voir quasi nulle ? »
Photo 06 (Vue de dessus de l’espace exploitable)
Solution retenue :
L’astuce va consister, dès le premier plan, de masquer cette perspective au regard de l’observateur.
Le choix du contrefort s’est imposé de lui-même. De par ses dimensions, je pouvais cacher la rue, tout en restant parfaitement plausible.
Et pour finir, j’ai prévu une haute palissade à la base de cette imposante structure.
La forme générale du contrefort.
Vue de côté, le contrefort est un simple triangle rectangle AMS. Les photos ci-dessous permettent, mieux qu’un long discours, d’apprécier la forme générale de la « bête ».
Photo 07 (Différentes…)
Photo 08 (…vues…)
Photo 09 (…de la…)
Photo 10 (…structure…)
Par convention l’angle droit sera le point A
La face verticale en Appui sur le Mur nous l’appellerons AM.
La base horizontale qui sera l’Appui au Sol nous l’appellerons AS.
Les Diagonales qui font le lien avec M et S nous les appellerons D.
Les dimensions de la « bête » !
Je dois dimensionner le contre fort, afin qu’il occulte le regard de notre observateur.
La première valeur est implicite. Elle correspond à la largeur de la rue moins 5 mm (valeur arbitraire) ce qui me donne la valeur de l’Appui au Sol ou AS.
Pour l’Appui au Mur ou AM, il me fallait respecter une proportion « académiques ». Je suis partie d’une valeur connue et reconnue depuis l’antiquité, le nombre d’or égal à 1,618.
A partir de ces deux valeurs, j’ai tout ce qui me faut pour construire la « bête ».
L’Appui au Sol ou AS = la largeur de la rue – 5 mm
L’Appui au Mur ou AM = 1,618 x AS = 1,618 x (la largeur de la rue – 5 mm)
Le type d’assemblage utilisé
Maintenant que nous avons ces proportions « idéales » et afin d’alléger le descriptif qui va suivre, je vous décris dès à présent la technique d’assemblage.
Pour une bonne tenue mécanique et un maintien en position, chaque assemblage est sécurisé par une cheville métallique. Cette dernière est un clou, recoupé selon le besoin.
Sur les deux parties à assembler, à l’aide d’un simple porte foret, je pré-perce un avant trou plus petit que le diamètre de la cheville et moins profond que la longueur de celle-ci. Cela permet un montage à force qui sécurise la position des deux pièces, le temps de monter un serre-joint pour respecter le temps de séchage de l’ARALDITE.
La construction
La partie AM (ou l’Appui sur le Mur)
Rien de très compliqué, un cadre en bois donc la grande longueur correspond à 1,618 x la largeur de la rue moins les 5 mm. Vue la hauteur de l’édifice, presque 3 étages, j’ai rajouté un raidisseur en son milieu.
Au niveau de la largeur, j’ai reporté la profondeur du mur de la pharmacie.
Photo 11 (Détail de la zone d’appuis sur le mur de la pharmacie)
En appliquant la méthode d’assemblage décrite plus haut, j’obtiens la structure suivante :
 |
| Photo 12 (la première partie AM ou l’Appui sur le Mur) |
La partie AS (ou l’Appui au Sol)
Je repars de ma structure précédente AM, pour y « greffer » ce qui deviendra la base de la structure AS.
La découpe des profilés, une fois en place, correspondant à la largeur de la rue moins 5 mm.
Toujours sur le même type d’assemblage enchaînement est le suivant :
Photo 13 (Avant trous, et les éléments déjà préparés pour le montage de AS)
Photo 14 (Mise en place des chevilles…)
Photo 15 (…mais cette fois j’ai gardé les têtes)
Photo 16 (Montage des éléments constituant AS)
Photo 17 (Mise en place du serre-joint pour respect du temps de collage)
Les diagonales ou D
Afin que la structure tienne l’équerrage, j’y installe les diagonales D. Comme indiqué plus haut, plus besoin de mesures pour terminer ma structure. A partir de maintenant, toutes les découpes seront effectuées directement sur la « bête » et ajustées en conséquence.
Photo 18 (pré-perçage)
Photo 19 (Prise de côte directement sur le « bête »)
Photo 20 (Même opération pour l’autre coté)
L’aménagement pour les palettes
Ce qui contribue à la tenue du contrefort est la mise en place à sa base d’une charge. Elle sera assurée par un empilement de palettes de sacs de sable.
Ces dernières proviennent des surplus du club que Joël, notre trésorier, avait réalisé en résine. Elles devaient servir de chargement pour des wagons plats. Des défauts visuels avaient malheureusement pour elles et heureusement pour moi, sellé leurs « fabuleux destins ».
Pour leur mise en place, il fallait prévoir une assise sur la structure. C’est là qu’intervient les plats de 9 x 2 qui ont simplement été découpés et collés.
Photo 21 (Détail de l’aménagement pour la mise en place des palettes)
Photo 22 (simulation de l’empilement)
Le détaillage de la structure
Afin de renforcer ma structure, j’y ai ajouté des profilés supplémentaires. L’autre avantage, et non des moindre, est de lui donner un visuel plus « sophistiqué », ce qui d’une certaine manière la rend plus légitime.
Photo 23 (La structure de base)
Photo 24 (Les renforts supplémentaires)
Les ajustements personnels sur la structure
Certains d’entre vous se sont peut-être aperçu de la dissymétrie de ma structure au niveau de AS.
Photo 25 (détail de la zone dissymétrique)
En fait, en parallèle de ma construction, un autre membre du club a dû changer la fixation de l’ensemble des maisons dont fait partir la pharmacie.
J’ai donc dû revoir ma « copie », en m’adaptant à cette nouvelle configuration du bâtiment.
Photo 26 (Mise en place à blanc de la structure, expliquant la dissymétrie)
L’autre impact, est l’ajout d’une « talonnette », afin que le contrefort vienne se plaquer parfaitement au mur qu’il est sensé soutenir.
Photo 27 (détail de la « talonnette »)
De toute façon, ces petites imperfections ne seront pas visibles pour deux raisons: la scène est située au dernier plan du décor et une haute palissade est prévue au pied du contrefort.
A très bientôt pour la suite…
G. LAUZEILLE
(NDLR : Gérard ne le dit pas, mais ce petit élément de décors apporte également une solution pour masquer un joint disgracieux sur le trottoir, à la limite de deux plaques de carton, joints bien visible sur les photos 5 et 6 illustrant cet article!)
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