vendredi 2 septembre 2016

Un GALION qui se prend pour un CAMION !?

Amis modélistes bonjour,
Après plusieurs années, je suis retourné au dernier « retro mobile » à porte de Versailles.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je ne suis pas un grand amateur de voiture, ...
...mais j’aime bien y découvrir des véhicules atypiques et souvent réalisées à quelques exemplaires comme ces quelques exemples!


Photo 01 (Fiat S76 de 1911 sur la base d’un moteur de…dirigeable ?!)



Photo 02 (Le superbus PATHE-MARCONI de 1952-1962 de Jean ANTEM)


Photo 03 (Une SALMSON 2300S de 1953 du designer Philippe CHARBONNEAUX)


Photo 04 (Une FERRARI 225 S de 1952)


Photo 05 (La Pininfarina PFX de 1960)


Photo 06 (Concept car « art déco » des années 30 ?)

Lors de ma visite, je fus agréablement surpris par le nombre de vendeurs de véhicules miniatures. Mais dans ce monde, le 43,5ème est roi, le 87ème est révolutionnaire !!!

Soient mes demandes provoquaient un étonnement sans suite, voire parfois avec un certain dédain. Soient elles généraient une sorte d’absence, qui s’enchaînait par un rictus et finissaient par : « …j’ai peut-être « ça » dans un carton sous le stand… ».

D'où ma motivation de vous proposer de nouvelle transformation de véhicules du commerce, dans le même esprit que la 2CV du chantier de la mairie.

La base de cette transformation est le GALION (ou la GEOLETTE ou encore le VOLTIGEUR) RENAULT. Ce camion à tout faire, reste entre la sortie de la guerre jusqu’au milieux des années 60, un grand classique de nos routes de France.

Sa déclinaison est pratiquement infinie. Nos administrations (Poste, Gendarmerie, Police, les armées françaises, Etc.) en ont fait grand usage. Les commerçants comme véhicules de livraison ; le monde agricole, comme bétaillère, ou camion-citerne à lait, d’autre encore comme camion-citerne mais au sein des compagnies pétrolières ; et même dans les garages comme dépanneuse…tiens en voilà une idée sympa…

Pour cette fois ce sera un camion bâché, pour le transport du pain et de la farine d’un des boulangers de MARCIGNY.



Photo 07 (La version originale et la modifiée…)


Photo 08 (…cela permet d’apprécier le travail …)


Photo 09 (…une fois la transformation terminée …)


Matériel nécessaire :
  • Camion Renault GALION de chez UNIVERSAL HOBBIES.
  • Récupération d’une benne bâchée (Citroën U23) aussi de chez UNIVERSAL HOBBIES.
  • D’une caisse ou caisson.
  • Personnage assis.
  • Le classique matériel du modéliste.
LE CAMION GALION.

Avant-propos

Ayant mené plusieurs transformations en parallèles, j’ai parfois permuté un élément d’un véhicule pour en faire profiter un autre. Comme le dit si bien l’expression : « …déshabiller (Saint) Pierre pour habiller (Saint) Paul… ».

Préambule & petit conseil gratuit

Je vous recommande fortement de prévoir un récipient pour y ranger les différentes pièces. Pourquoi ?? …Car une fois démontées, elles présentent des propriétés physiques assez étonnantes.

  1. Les plus petites, une fois tombées à terre, deviennent invisibles. Ce qui vous oblige à vous métamorphoser en une sorte de contorsionniste beuglant le mot de Cambronne.
  2. Quant à celles un peu plus grandes, elles ont la faculté de s’immiscer dans des endroits, dont vous ne soupçonniez même pas l’existence.
  3. Et pour terminer, sachez que le sol est toujours très bas sous une table au moment de la « descente », mais aussi le plafond de celle-ci au moment de la « remontée ».

Mais, à moins d’avoir une âme de « cascadeur », c’est comme vous le sentez….

Transformation

Le démontage

Pas de difficulté notable, une vis et un rivetage léger maintiennent l’ensemble. Une fois la vis retirée, il suffit de solliciter le rivetage qui vient sans problème. Cette opération libère :
  • L’ensemble carrosserie en métal blanc, formé du poste de conduite et la zone de chargement tôlée.
  • L’habillage intérieur du poste de conduite.
  • Les deux essieux.
  • Le bas de caisse.

Pour travailler plus sereinement j’ai décollé le pare-brise du poste de conduite.


Photo 10 (les différents éléments du véhicule ainsi que la cabine de conduite déjà séparée)


L’intérieur du poste de conduite

Je l’ai repeint d’une teinte marron/cuir pour retirer son aspect noir brillant et le rendre réceptif à la terre à décors.

Pour éviter qu’il soit conduit par l’homme invisible, j’ai rajouté un conducteur. Malheureusement pour lui, l’exigüité de la cabine l’a transformé en cul de jatte.

Honnêtement une fois remonté, il faut reconnaître que cette étape n’est pas d’une grosse plus-value, mais présente un intérêt seulement au moment des prises de vue, et encore, suivant certains angles.

Le poste de conduite

Comme je souhaite réaliser une version bâchée, j’ai séparé, à l’aide d’une scie à fil, la cabine de conduite de la zone de chargement tôlée. Une fois l’opération terminée, celui-ci se retrouve complètement ouvert sur sa partie arrière.



Photo 11 (Vue de l’intérieur du poste de conduite après découpe)


Après polissage, ébavurage et ajustage de la zone découpée, j’ai collé à la cyanoacrylate un morceau de carte plastique de 0,6 mm d’épaisseur, préalablement peint en noir et ajusté au contour de la cabine de conduite.

Avec le recul, j’aurais dû le laisser blanc car l’effet de contraste aurait permis une mise en valeur du conducteur. Mais c’est en forgeant que l’on devient forgeron…
(NDLR et c'est en sciant que Léonard De Vinci !)


Photo 12 (Préparation et mise en peinture de la carte plastique)


Photo 13 (Le morceau de carte plastique est collé et ajusté au contour du poste de conduite)


Pour rehausser son aspect uniformément gris, j’ai repris en peinture certains détails de la cabine :
  • La grille du radiateur, d’un marron rouge.
  • Les deux marches pieds d’un marron chocolat.
  • Les lignes de portière ainsi que les lunettes latérales ont bénéficié aussi d’une retouche de peinture marron clair.

De plus, elles permettent une meilleure accroche de la terre à décor, pour la patine finale.


Photo 14 (Aspect final du radiateur, des deux marches pieds et des lignes de portières)


Photo 15 (vue de l’autre côté et on aperçoit le conducteur)


L’essieu avant

Etant démonté, j’en ai profité pour déformer légèrement l’axe des roues avants pour leur « imprimer » un léger rayon de braquage. Les flasques de roue trop brillants, seront repris en final à la peinture et à la terre à décors.


Photo 16 (Le léger braquage de roue)


La benne bâchée

En fait c’est le Citroën « U23 » (Saint Pierre) qui fournira la benne bâchée au GALION (Saint Paul).


Photo 17 (La benne bâchée du Citroën U23)


Je l’ai ajusté à l’aide de photos. Pour son positionnement en hauteur, je me suis repéré au dépassement de la partie bâché par rapport au toit du poste de conduite.

Mais en tout premier lieu, il fallait rééquilibrer le camion ?! Ben oui ! Le châssis plastique face à la cabine en métal blanc, on ne peut pas dire qu’il fasse vraiment… « Le poids ». Et le résultat ne se fait pas attendre, l’ensemble bascule sur l’avant à la moindre manipulation.


Photo 18 (l’ensemble camion avec seulement la cabine de conduite et la benne déjà démontée)


L’objectif est donc de prendre du poids pour retrouver l’équilibre ?! (Je ne suis pas dans la diététique, mais dit comme ça, cela doit faire rêver plus d’une femme…). La benne étant creuse, ce fût idéal pour y caler des chutes de pâte à empreinte.



Photo 19 (Intérieur de la benne bâchée rempli de chute de pâte à empreinte)


Une fois la « prise de poids » effectuée, il suffit de remonter les deux parties pour reformer la benne.

Comme pour le poste de conduite, il fallait donner de l’éclat à l’ensemble, j’optais pour « trancher » la couleur de la bâche par rapport à celle de la caisse.

La bâche

Ce type de véhicule « couchant » essentiellement dehors, je devais donner un effet de lessivage lié aux intempéries…tu vois, Éric, je tiens compte de ta dernière remarque…


Photo 20 (Détail sur le brossage de la bâche)


Je suis parti sur la base d’un lavis verdâtre, en prenant bien soin « d’imprimer » la trame de mon pinceau toujours de haut en bas. Il permet de visualiser les ruissellements de poussières, saletés et autres végétaux.


Photo 21 (Une autre vue en ¾ arrière)


Une fois sèche, elle servira d’accroche à la terre à décors. La teinte utilisée est terre de sienne brûlée, en prenant toujours bien soin de l’appliquer avec ce même mouvement de haut en bas.

Il me restait plus qu’à visualiser les effets d’usure de la bâche sur les zones tendues. A l’aide d’une brosse, j’ai frotté à sec toutes les arêtes vives. L’opération terminée, elles apparaissent beaucoup plus claires et accentuent les effets de plis.


Photo 22 (L’effet du brossage au-dessus de la cabine)


Photo 23 (L’effet du brossage sur la partie arrière, ainsi qu’au niveau des attaches)


La partie benne

Comme explicité plus haut, mon choix s’est porté sur une teinte chocolat plus tranchée que celle de la bâche. Grâce à la gravure, j’ai pu la peindre sans déborder sur le travail déjà effectué sur la bâche.

Une fois collée sur le châssis, je l’ai reprise à la terre à décors pour « casser » l’uniformité de la couleur. Par contre, je l’ai passé à l’horizontal pour l’aspect pollution, éclaboussures, gaz d’échappement et l’effet de vitesse.

Comme pour la bâche, j’ai légèrement frotté à sec la benne afin de donner encore plus de relief à l’ensemble.


Photo 24 (Travail de patine sur l’arrière de la benne)


Photo 25 (Autre vue de détail)


Le châssis

Son aspect « plastique brillant », m’a décidé à le rependre en noir mat sur les côtés visibles. Pour le personnaliser, j’ai décidé au dernier moment d’y rajouté une caisse à accessoires côté conducteur.


Photo 26 (La caisse avant montage)


Cette dernière provient des surplus du club. Après un léger ajustage à la lime, je l’ai repeinte d’une teinte différente de la benne. Puis je l’ai glissé sous le châssis. Au final, le contraste de couleur donne un rendu intéressant à l’ensemble.


Photo 27 (Une fois collé au châssis)


Le final

Pour qu’il ne soit pas un simple Galion bâché parmi les autres, j’ai décidé d’y ajouter un logotype. Sur la base d’une découpe d’impression papier, je l’ai détrempée à la colle blanche et simplement appliqué de part et d’autre de la partie bâchée.


Photo 28 (Après mise en place du logotype)


Pour avoir un aspect final cohérent, comme explicité plus haut, j’ai repris en peinture les enjoliveurs un peu trop brillants à mon goût.


Mise en scène

Ce véhicule, ainsi que d’autres que nous verrons bientôt, n'ont pas pour vocation d’être fixes sur le réseau. Mais, selon l’humeur du moment, d’être repositionnables à l’infini.



Photo 29 (Le fait de ne pas fixer le véhicule …)


Photo 30 (…à une zone en particulier, …)


Photo 31 (…permet des mises en scène…)


Photo 32 (…selon le besoin du moment dans…)


Photo 33 (…n’importe quelle zone…)



Photo 34 (…du réseau)


En espérant que le résultat soit concluant pour vous...


A très bientôt pour la suite…


G. LAUZEILLE
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