mercredi 19 août 2015

Les Malvas #1 : Le murmure des mûres sur un mur !

Autre lieu, autre ferme. Après celle de la Lison, revenons sur les Malvas et quelques détails sur sa réalisation, ses personnages, ses ambiances.
Amis modélistes bonjour,

Aujourd’hui j’ai décidé de vous emmener en rase campagne, au lieu-dit « la ferme des MALVAS ».
Comme pour la bifurcation de Trainsburg, je suis parti d’un diorama déjà réalisé.

Rubrique :
Bâtiments,  Améliorations et Constructions.

Situation sur le réseau : Se repérer à Marcigny : repère "les malvas", au milieu du long côté à droite. Consulter le plan

Ce site est entre le modules dit " les trois ponts  (le pont Prospère Enfentin, le viaduc de Valbel et le pont sur la Câline) » et la « Bifurcation de Trainsburg ».

Sa singularité tient au fait, qu’il est le point le plus élevé du réseau (à moins que le château ...???), donc incontournable au regard du visiteur.

Etat des lieux :
Ce diorama était constitué :
  • De la ferme abandonnée « des Malvas » et d’un chemin non protégé.
  • D’un pâturage avec des vaches et d’une passerelle traversant d’un ruisseau finissant en cascade dans une grotte.

Photo 01 (La ferme de MALVAS et le chemin que l‘on devine passant devant la ferme).


Photo 02 (Le champ de pâturage avec un troupeau de vaches).
Photo 03 (la passerelle facilitant le passage de la petite rivière).


Détaillages et améliorations effectués :
Pour donner « vie » à ce grand diorama, j’ai réalisé les aménagements suivants :
  • La construction d’un muret le long du chemin de randonnée.
  • L’ajout de végétation sur certaines zones du diorama.
  • La mise en place de groupes de personnages et d’un véhicule.
  • Et pour finir, d’un « abandon plus marqué » de la ferme des Malvas.

Photo 04 (La ferme de Malvas avant).

Photo 05 (La ferme de Malvas après les aménagements).

Photo 06 (Vue d’ensemble du site de Malvas après les aménagements).



LE MURET

Matériel nécessaire :
  • Vraies pierres.
  • Colle blanche.
  • Le classique matériel du modéliste.
  • …et beaucoup de patience…
Avant-propos :
Ce fût le premier exercice que j’ai eu à réaliser lors de mon arrivée au club. Joël, notre artiste peintre et trésorier du club, m’avait demandé de travailler sur cette partie du réseau. Son idée, était la réalisation d'un muret en pierres.

Contexte et objectif :
Le chemin des randonneurs, passant devant la ferme abandonnée, ne bénéficie d’aucune protection vis-à-vis du tombant donnant sur la voie en contre bas.

D’où la réalisation du muret que nous allons découvrir ensemble.

Solution technique retenue :
Nous sommes sur un simple empilement de pierres plates en quinconce. La hauteur de muret ne doit pas dépasser le mètre, à l’échelle H0 bien sûr. Pour m’assister dans cette tâche j’ai utilisé un personnage comme référentiel visuel.

Photo 07 (Vue en détail de l’empilage avec des personnages en référentiels visuels)


Afin d’avoir un beau visuel et éviter un « aspect posé », la première rangée de pierres est collées dans une tranchée, grattée dans le sol.
Photo 08 (Vue générale du chantier avec la tranchée avant la pose des pierres)


Entre la technique et le matériau utilisé, difficile de « construire » plus réaliste.

Des pierres oui, mais… :

…pendant la construction du muret, je me devais de garder à l’esprit deux aspects importants.

Le premier était les dimensions, donc indirectement le poids des pierres. Celui-ci ne devait nécessiter au plus que deux hommes pour leur manipulation.

Le deuxième, était leurs découpes. Elles se devaient d’être le résultat d’un travail grossier fait à la masse.

Photo 09 (Proportions des pierres de construction, par rapport à un personnage)

Et pour finir, une troisième et dernière petite chose. L’utilisation d’une paire de pinces brucelles, armée d’une bonne dose de patience, avec réservoirs supplémentaires afin de tenir la distance…
(Attention tout abus peut nuire à la santé! NDLR)

Le muret, un marqueur visuel.

On peut constater sur le sommet de la colline, en prenant un peu de hauteur, que le chemin forme un arc de cercle.

Photo 10 (Vue de dessus montrant l’allure générale du chemin sur le diorama)

Par sa présence, le muret accentue la visibilité du chemin. Il devient un « marqueur visuel » pour l’observateur.

Les différents rendus du muret.

Ce même observateur peut constater que ce « marqueur visuel » n’est pas homogène. Pourquoi ? Je vous rappelle que nous sommes sur un simple empilement de pierres plates. Cette construction bien que stable et réalisée grâce à un savoir faire ancestral, est abandonnée et non entretenue, elle n’est plus vraiment stable face aux intempéries et aux reliefs qui ne lui sont pas favorables.

D’où son rendu contrasté tout le long du chemin :
  • Des pierres n’ayant pas bougées, depuis la construction.
  • Des pierres ayant « choisies » naturellement une position plus stable.
  • Des pierres rajoutées à des fins de consolidation suite aux usures du temps.
  • Des zones sans pierres, où ces mêmes usures ont eu raison du muret.
Photo 11 (Le muret avant sa mise en « végétation »)

Pour intégrer cet effet de relief dans la stabilité de la construction, je devais « visualiser » le ruissellement des eaux de pluie.


LE TRUC

J’ai diluée de la colle blanche avec de l’eau. A l’aide d’un gros pinceau, j’ai déposé des grosses gouttes de ce mélange sur le haut du relief.

La loi de NEWTON combinée d’un saupoudrage de flocage, m’a permis de rendre visible le parcours suivi par ce mélange collant.

Grâce à cette « visibilité », j’ai travaillé suivant les zones, l’aspect du muret en fonction du relief.

Visite guidée
Nous allons ensemble faire un état des lieux du muret en commençant par la gauche du diorama.

Le chemin sort du fond de décor. Afin d’y créer une perspective, j’ai combiné deux effets. Le chemin est moins large et le muret est plus bas.

Il faut suggérer que le chemin descend au-delà du fond de décor et que nous sommes sur le point le plus haut. Ce qui n’est pas illogique puisque nous sommes, je vous le rappel, sur le point le plus élevé du réseau.
Photo 12 (Détail de la photo 11)

Photo 13 (Vue de la perspective en finale)

En arrivant sur la ferme, cet effet de perspective est encore plus accentué. Le chemin s’élargie et le muret « prend de la hauteur », protégeant ainsi les randonneurs du tombant qui surplombe la voie ferrée en contre bas.

Au droit de la ferme et sur toute sa longueur, le muret reste régulier. Seules quelques grosses pierres posées verticalement à des fins esthétiques, marquent les différents points d’accès du bâtiment abandonné.
Photo 14 (Le muret au droit de la ferme)

En continuant à suivre notre « marqueur visuel », celui-ci s’arrondi brusquement pour s’adapter au changement du relief ou plutôt aux exigences du cadastre.

Photo 15 (Le muret nu ; détail photo 11)

Photo 16 (Le muret sous un autre angle en final)
Puis le chemin devient plus pentu et plus étroit. Le muret se désagrège pour finir par disparaître au profit d’une clôture d’un côté et d’un fossé de l’autre. Ce dernier ayant recueilli les vestiges du muret victimes de l’érosion et du temps.

Photo 17 (Une vue en « vol d’oiseau » montre bien l’évolution d’aspect du muret)

Photo 18 (A hauteur du regard après l’arrondi du muret)

Face à l’enclos, le muret semble résister pour finir par disparaître complètement et…

Photo 19 (Le muret encombrant le fossé et finissant par disparaître)

…le chemin n’est plus suggéré que par la différence de teinte entre la végétation le bordant et son aspect sablonneux.

A droite du diorama, c’est la passerelle qui reprend la main pour marquer le passage du ruisseau. Puis le chemin fini par disparaître comme avalé par la végétation, créant une belle perceptive naturelle.

Photo 20 (Une vue panoramique montrant entre autre le ruisseau et la passerelle)


A très bientôt…pour lire la suite.

G. LAUZEILLE




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