38°, ce 6 août 2015, sur le quai de la nouvelle gare de Saint Jean de Muzol, près de Tournon en
Ardèche. Dommage, si les parkings sont maintenant plus vastes,
les arbres n'ont pas eu le temps de pousser et sont donc écrasés de soleil.
En voiture ! Une hôtesse présente l'équipe de conduite et d'accompagnement puis énonce les règles de sécurité avant le départ.
Tooouut ! Tlang-tlang-tlang, le train du Mastrou démarre en direction de Colombier le Vieux, dans les gorges du Doux. Curieux, le sifflet de la 403 évoque plus celui de sa grande sœur « Big Boy » que celui d'une frêle loco métrique.
La locomotive 030-030 Mallet 403 enlève prestement les huit baladeuses de construction helvétique Joseph MAYER très robuste (anciens wagons reconditionnés?) et « l'allège-buvette »
Passé le pont médiéval, la rame s'immerge dans les ramures vertes et rafraîchissantes des gorges. L'hôtesse égrène ses commentaires historiques, économiques et écologiques.
Alerte malgré la pente, la loco enchaîne les courbes et contre-courbes, les ponts, les tunnels. L'ensemble de la ligne – pourtant très secondaire- ne compte pas moins de 300 ouvrages de génie civil nous a-t-on dit.
Au terminus de Colombier le Vieux, l'opération de retournement de la loco est un événement en soi où les voyageurs sont conviés ; une rambarde « en dur » serait souhaitable.
La construction de précision du pont tournant allié au bon centrage de la loco dessus permettent que tout s'accomplisse par la seule force d'un homme (le mécanicien, en l'occurence).
Libérée de ses baladeuses, la Mallet est affectée d'un dandinement allègre : l'effet du châssis articulé sans doute.
(photo Mallet 403).
La machine est attelée à l'arrière du train et on redescend. L'aller-retour s'effectue en 1h 30 pour 15€ par personne. De retour à St Jean de Muzol, il est possible d'acquérir des bibelots souvenirs et visiter une ébauche de musée consacré au matériel et à la réhabilitation de la ligne.
Petite précision, le Mastrou ne signifie pas le maître-train mais le train des maîtres qui l'ont fait construire pour transporter les richesses des hauteurs ardéchoises pour les vendre sur les marchés urbains.
Marco Lorenzi
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