Dominant les coteaux de Marcigny, le château de Trainsburg
trônait sur la colline abritant les tunnels éponymes, comme on dit.
Dans un paysage campagnard où passent des trains tout ce
qu'il y a de plus français, même en époque III, ...
... ce château détonnait. Surtout
après la réalisation de l'escalier en pierre récupérée des remparts.... d'une
couleur différente du château mais pas de la géologie ambiante. Trainsburg dominant les tunnel et le plateau des Malvas |
On passera sur le style saxon de Trainsburg, nous sommes à
Marcigny, pas sur la Moder !
Après l'exposition d' Etampes, nous nous sommes lancés dans
la transformation de Trainsburg en une bâtisse en pierre calcaire gris
clair du XIIème siècle : le « Château de Rochecize » .
Le grand escalier qui permettait au meunier d'accéder bief supérieur. Réalisé dans une plaque d'enduit de lissage, toutes les pierres sont gravées individuellement. |
Etape n°1 : se documenter.
Château Saint Hugues à Semur en Brionnais, près de Marcigny (Haute-Saône) |
Il n'y a pas de vrai modélisme sans recherche documentaire. Mais à défaut de bibliothèque, aujourd'hui, il y a internet.
J'ai commencé par taper dans la barre de recherche
« Château de Marcigny ».
Qui sait, il y en a eu peut-être un ?
Il en a existé un ! Au passé décomposé.
Parce qu'à l'époque de la Fronde,
il a rencontré le cardinal de Richelieu qui a eu la main lourde.
Il n'en reste
pas grand chose du château de Marcigny, un donjon et des remparts éventrés.
Alors, j'ai tapé « châteaux fort en Bourgogne ».
Pourquoi la Bourgogne ? parce qu'on
y trouve beaucoup de châteaux en pierre claire comme ceux de Rochepot, de
Mâlain, de Rully, de Mont St Jean, d'Antigny,
de Levroux, qui correspondaient avec l'idée que je me faisais de cette
construction.
J'ai aussi « visité » Rochetaillée près de Saint
Etienne, Lissieux en Beaujolay ainsi que
Brouage en Charente Maritime et Falaise (pour de vrai).
Vestiges du château de Levroux (Indre) |
Château de Mâlain (Côte d'or) |
Etape n°2 : le chantier de démolition.
A Rail 91, on a un principe : rien ne se perd, tout se
récupère. Nous avons démonté Trainsburg. Puis, le site a été nivelé.
Comparer cette image avec la première photo de l'article. L'ensemble des bâtiments et structures a été retiré, certaines zones comblées. Il reste encore à araser le plot central. |
Sur le sol brut, nous avons appliqué une couche d'enduit de
modéliste (pâte à base de boîtes d’œuf et de colle vinylique). Ce mastic n'est
pas aussi souple que l'on voudrait, il faut le tasser, le damer pour obtenir
une plateforme la plus plane plo... possible.
Les bords irréguliers ont été redressés avec des bandes de
Dépron collés avec du « Sans clous, ni vis » de Sader – Bostik. Les
espaces résiduels sont colmatés avec des frises de boîtes d’œufs mouillées d'un filet de colle à bois.
Etape n° 3 : les fondations, soubassement, ébauches.
Bien évidemment, Rochescize sera plus étendu que Trainsburg.
Il faut maçonner de nouveaux murs.
Les matériaux utilisés sont du dépron en 6 mm d'épaisseur,
du carton, du papier, de la colle vinylique et la « Sans clous ni
vis » et …. des plaques de colle vinylique moulée, une technique employée
par mes collègues, notamment pour imiter les pierres des nombreux murs de
soutènement longeant les voies.
Comment reproduire tous ces murs, murailles et remparts ? Les cartes à découper du commerce présentent des parpaings beaucoup trop gros à l'échelle. Il faut aller voir de près une vraie muraille comme je l'ai fait à Senlis et à Rouen. Là, les pierres sont longues comme deux mains et hautes comme une et demie mais on parlait au temps de leurs construction de « coudée » Soit environ 60 cm. Au 87ème : 6 à 7 mm.
Différents types d'appareillages de briques ou de pierre de taille |
La taille des pierres n'est pas la seule à être irrégulière.
Les murs d'un château fort ne le sont pas moins : un rang de gros parpaings, trois rangs de plus petits,
un rang en pierres carrées, appareillés
à la française ou à l'anglaise, etc.
On comprend que les feuilles de murs toutes prêtes seront
mises de côté.
En ce qui concerne leur épaisseur, les murs de châteaux ont
une épaisseur comprise entre 0,80 m et 4
mètres. Un rempart, c'est un chemin de
ronde et une muraille avec ses merlons. La plaque de Dépron de 6 mm rend un mur
de 52 cm au 87 ème. Trois épaisseurs suffiront pour des murailles d'un mètre et
demi. Auxquels s'ajoutera le millimètre de la feuille de colle vinylique de
chaque côté. Suffisant pour le réalisme.
Implanter de nouveaux murs. Ceux-ci ne sont pas posés
sur la plate forme mais autour. C'est là que l'on comprend l'utilité du
Dépron : pour épouser la pente, la plaque est biseautée sur la longueur et
surtout pas de façon régulière. Elle est ensuite collée avec de la colle mastic
acrylique qui colmatera les fissures résiduelles ; un coup de spatule et
une base de mur est en place.
Sur les
bases de murs, les remparts portant créneaux et merlons ont été confectionnés
en dépron pris en sandwich entre deux feuilles de papier à dessin de 180g. Cet
artifice permet de les ajuster au mieux sur les bases et de coller dessus les
plaques de colle vinylique sculptées.
Les tours et le donjon sont en cartons recouverts de plaque
de murs. La tour porte est en dépron recouvert de papier à dessin. Les fenêtres
sont en résine (?) / en plâtre (?) ; ainsi que les corbeaux, les escaliers
et autres accessoires.
Visiter la chaîne de RAIL91 sur youtube : http://www. youtube.com/user/clubrail91
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